Les données sur le sommeil des Français
Les préférences et les habitudes de sommeil en France révèlent des comportements intéressants liés à la qualité du sommeil.
Les cycles du sommeil
Un cycle de sommeil dure en moyenne entre 60 et 120 minutes* [1]. Il est composé de 3 à 6 cycles successifs. En augmentant la durée de 60 à 90 minutes par nuit* [2], nous pouvons améliorer significativement notre bien-être et notre santé.
Ces phases se divisent en sommeil paradoxal, qui représente les 25 % restants, et en sommeil non paradoxal, qui occupe environ 75 % de notre temps de sommeil* [3]. Ce dernier est divisé en trois phases : l'endormissement, le sommeil léger et le sommeil profond 😴
Les habitudes de sommeil
Selon une étude Sanofi* [4], il est constaté que les Français tendent à mieux dormir dans un lit double plutôt que dans un lit simple.
La position de sommeil la plus populaire est la position fœtale, adoptée par 43 % des Français. Par ailleurs, 26 % préfèrent dormir sur le ventre, dans une posture appelée « la chute libre », avec les bras entourant l’oreiller et la tête tournée sur le côté.
De manière plus légère, il est amusant de noter que 1 Français sur 8 admet subtiliser la couette de son partenaire lorsqu'il rencontre des difficultés à s'endormir.
Les statistiques sur le manque de sommeil
La privation de sommeil s'avère avoir des conséquences significatives sur la santé physique et mentale, ainsi que sur le comportement social.
Le temps de sommeil
Le temps de sommeil* [5] moyen chez les adultes âgés de 18 à 75 ans en France est de 6 h 55 par jour en 2017, avec une légère différence entre les hommes (6 h 57) et les femmes (6 h 53) ⏰
Cette durée varie entre les jours travaillés et les jours de repos, s'élevant à 7 h 26 pendant le week-end et les jours fériés, contre seulement 6 h 42 durant les jours de semaine, les hommes expérimentant une plus grande différence (47 minutes) par rapport aux femmes (40 minutes).
Le temps de sommeil moyen diminue progressivement avec l'âge, passant de 7 h 24 chez les 18-24 ans à 6 h 35 chez les 45-54 ans, avant d'augmenter légèrement à 6 h 48 chez les 55-64 ans et à 6 h 58 chez les dormeurs de 65 à 75 ans.
Par rapport à il y a 50 ans, les Français dorment en moyenne 1 h 30 de moins, et environ 45 % des individus âgés de 25 à 45 ans estiment ne pas dormir suffisamment, tandis que 13 % de cette tranche d'âge considèrent que dormir est une perte de temps.
La privation de sommeil
Dormir moins de 5 heures par nuit augmente le risque d'infarctus de 48 % et d'AVC de 15 %* [6], tandis que moins de 6 heures augmentent leur risque de diabète type 2 de 28 %* [7].
Rester éveillé 18 heures d'affilée impacte les capacités cognitives comme le ferait un taux d'alcoolémie* [8] à la limite légale. Le manque de sommeil quadruple aussi le risque de rhume* [9], alors que pour les adolescents cela montre une réduction de la matière grise* [10] 🧠
Sur le plan social* [11], 30 % des jeunes adultes annuleraient des sorties en raison d'une mauvaise nuit, et des activités quotidiennes comme le sport ou les courses. La vie de couple et les relations familiales peuvent également pâtir du manque de sommeil, affectant l'humeur et la patience.
Les chiffres sur les troubles du sommeil
De plus en plus de Français souffrent de troubles du sommeil. Ceux-ci peuvent être attribués à plusieurs facteurs.
Les problèmes
En France, 37 % des individus* [12] indiquent être affectés par au moins un trouble du sommeil. Parmi eux, seulement 18 % reçoivent un traitement* [13], qu'il s'agisse de médication, d'aides respiratoires ou de luminothérapie.
Un fait marquant est que 8 Français sur 10 se réveillent au moins une fois* [14] durant la nuit, avec des interruptions allant de 10 minutes. Pour les experts, cela est jugé normal si cela ne dépasse pas 30 minutes, étant alors considérées comme des insomnies.
Concernant l'insomnie chronique, elle touche 16 % de la population* [15], et au moins 5 %* [16]des adultes souffrent d'apnées du sommeil. En outre, 8,5 % des Français* [17] sont confrontés au syndrome des jambes sans repos.
Les causes
Les pensées et cogitations nocturnes représentent la principale cause, affectant 45 % des individus, suivies de près par le stress, qui perturbe 43 % de la population.
Le besoin d'uriner pendant la nuit est également un facteur significatif, cité par 28 % des personnes, tandis que les problèmes de dos jouent un rôle pour 24 % des Français.
Par ailleurs, dormir en couple est une réalité pour 26 % des Français, mais cela perturbe le sommeil d'un quart d'entre eux. En outre, 27 % des personnes dorment avec un animal chaque nuit ; cette cohabitation perturbe le sommeil de 26 % d'entre eux, tandis que 13 % estiment au contraire que leur sommeil s'en trouve amélioré 🐶
Les médicaments et le sommeil
L'utilisation de médicaments pour le traitement des troubles du sommeil est une pratique courante.
En 2015, 46,1 millions de boîtes d’hypnotiques* [18] ont été vendues en France. En outre, 10 millions de Français* [19] ont recours à des somnifères, plaçant la France, juste derrière l'Espagne parmi huit pays européens en termes de consommation de benzodiazépines 💊
Selon l'Agence nationale de Sécurité du Médicament, 82 % de ces traitements sont initiés par un médecin généraliste, et 65 % des patients sont des femmes. La durée moyenne d'exposition aux somnifères est de 7 mois, bien au-delà de la durée maximale de prescription recommandée de 30 jours.
Près d'un tiers des personnes de plus de 65 ans, soit environ 3,5 millions d'individus, et près de 40 % de ceux de plus de 85 ans consomment régulièrement des somnifères.
La technologie et le sommeil
L'omniprésence de la technologie* [20] dans nos routines nocturnes a un impact notable sur le sommeil des Français.
Les habitudes
Près de 91 % des personnes utilisent leurs appareils électroniques (ordinateurs, des tablettes ou des smartphones) le soir, et même au lit pendant leurs jours de repos et en vacances. Lors des jours de travail, la situation s'aggrave, avec un taux d'utilisation qui grimpe à 96 % chez les personnes actives et les étudiants.
Il est à noter que 20 % des gens laissent leur smartphone allumé la nuit et parmi eux, la moitié est dérangée par des notifications, avec 79 % qui choisissent de répondre immédiatement.
Les répercussions
Les jeunes adultes (18-24 ans) qui utilisent leurs tablettes et smartphones au lit, manifestent une tendance à la somnolence diurne à hauteur de 27 à 28 %, en opposition à seulement 9 à 10 % chez ceux qui évitent ces technologies avant de dormir.
Les 18-34 ans sont particulièrement enclins à l'utilisation intensive des nouvelles technologies. Ils ressentent fortement les répercussions sur leur sommeil.
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